B.6. Iconium

Évangélisation d’Iconium

Paul et Barnabé, partis d’Antioche de Pisidie, arrivent à Iconium, capitale de la Lycaonie (qui signifie en grec « pays des loups »). St Luc nous dit qu’ils y séjournent « assez longtemps » (Ac 14,3)

Selon leur habitude, Paul et Barnabé entrent dans la synagogue. Comme à Antioche, leur parole a un impact important. Beaucoup de Juifs et de Grecs se convertissent. La prédication des apôtres s’accompagne de « signes et prodiges » (Ac 14,3) que Luc ne détaille pas.

Comme à Antioche, la population se divise, les uns soutenant Paul et Barnabé, les autres voulant les maltraiter ou même les tuer.

Se rendant compte de cela, les deux missionnaires partent en direction d’autres villes de Lycaonie, qui seront leurs prochaines étapes : Lystres d’abord, puis Derbé.

 

Sur les pas de Paul

 

 

Sur la route de Lystres

La route entre Iconium se fait rapidement : une journée de marche, 38 km.

B6 A9

Entre Iconium et Lystres

Au soir de ce jour, les Apôtres arrivent à Lystres.

 

Iconium

Konya (le nom actuel d’Iconium) est la plus grande ville de Turquie : environ 1 million d’habitants.

Remontant à un site de l’âge du cuivre daté d’environ – 3 000, elle fut dominée successivement par les Hatti, les peuples de la mer, la Phrygie, les Galates, les Cimmériens, les Perses, le royaume de Pergame.

Elle abrite dans la mosquée d’Ala’ad Dîn le mausolée dynastique où sont enterrés huit sultans du sultanat d’Iconium, ainsi que le mausolée de Jalâl ud Dîn Rûmî, appelé couramment Mevlana, un mystique persan soufi, fondateur de l’ordre des derviches tourneurs. Ceux-ci tournent d’abord lentement puis très rapidement, jusqu’à ce qu’ils atteignent une forme de transe, durant laquelle ils déploient les bras, la paume de la main droite dirigée vers le ciel dans le but de recueillir la grâce d’Allah, celle de la main gauche dirigée vers la terre pour l’y répandre. L’origine de cette manifestation reste inconnue.

(Source : Wikipedia)

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Derviches tourneurs

Sainte Thècle
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Statue de Ste Thècle, à Maaloula, Syrie

Saint Jérôme, saint Épiphane, saint Grégoire de Nysse, saint Ambroise et saint Jean Chrysostome ont parlé d’elle en termes enthousiastes. C’est un apocryphe, « les Actes de Paul et de Thècle », qui lui ont donné cette extraordinaire célébrité. On y lit qu’elle était jeune et jolie. Elle vivait à Iconium quand saint Paul la convertit et elle suivit Paul durant ses voyages, ce qui la conduisit au martyre.

Elle échappa à trois tourments cruels. Tout d’abord, le lion de l’amphithéâtre qui, au lieu de la dévorer, alla chercher les prêtres des idoles pour les conduire par la peau du cou devant saint Paul afin qu’il les baptise. Ensuite, elle échappa au bûcher grâce à une pluie diluvienne. Enfin le monstre marin qui devait la dévorer fut foudroyé.

Elle vécut encore longtemps et se fit ouvrir miraculeusement un rocher pour qu’il soit son cercueil.

Merveilleuses légendes écrites par des admirateurs !

Son culte a été supprimé dans l’Église catholique en 1969.

(Source : Nominis.cef.fr)

 

Il existe un monastère Sainte-Thècle à Maaloula, cette petite ville chrétienne de Syrie, où l’on parle encore aujourd’hui l’araméen, la langue du Christ. On y vénère son tombeau qui serait la grotte-ermitage où elle acheva sa vie terrestre à l’âge de 80 ou 90 ans.